Algérie

Bruno Retailleau ravive les tensions entre l’Algérie et la France

Bruno Retailleau relance la confrontation. Le ministre français de l’Intérieur a renouvelé, ce mercredi 23 avril, ses critiques envers l’Algérie, appelant à un « rapport de force » et menaçant de prendre « de nouvelles mesures ».

Lors de son intervention sur BFMTV et RMC, il a évoqué sa rencontre avec les 12 agents français expulsés d’Algérie. « Ils étaient profondément choqués », a-t-il rapporté.

En réponse à l’arrestation et à l’incarcération d’un agent consulaire algérien le 3 avril à Paris, l’Algérie a exigé, le 14 avril, le départ sous 48 heures de 12 agents français en poste à l’ambassade et dans les consulats de France. Ces agents sont placés sous l’autorité du ministre de l’Intérieur.

La France a réagi le 16 avril en expulsant 12 agents consulaires algériens et en rappelant son ambassadeur à Alger pour consultations.

Dans la foulée, le secrétaire d’État chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaib, a précisé que Bruno Retailleau « assume pleinement la responsabilité de cette nouvelle situation qui survient dans un contexte particulier », alors que les deux pays venaient de sortir d’une crise de huit mois.

Le ministre de l’Intérieur est revenu ce mercredi 23 avril sur sa rencontre avec les agents expulsés. « Je leur ai parlé individuellement, et tous étaient très choqués. Certains ont laissé leur famille derrière, avec des enfants scolarisés, d’autres sont mariés à des Algériennes. Ce n’est pas seulement une rupture professionnelle, mais aussi une déchirure affective et familiale », a-t-il expliqué.

Tensions avec l’Algérie : Bruno Retailleau annonce sa « prochaine étape » Concernant l’évolution de la situation après les récents événements, Bruno Retailleau a indiqué qu’« il n’y a eu aucun progrès ».

« Boualem Sansal (…) n’a pas été libéré. Chaque jour, ou presque, l’Algérie nous renvoie des OQTF (Obligations de Quitter le Territoire Français), des individus documentés qu’elle devrait accepter si elle respectait ses engagements et l’accord de 1994 qui nous lie », a-t-il accusé.

« Pour le moment, nous en sommes là. Et si cela continue, je ne vois pas pourquoi nous ne prendrions pas de nouvelles mesures », a répété Bruno Retailleau, insistant sur la nécessité de « maintenir un rapport de force ».

Bien qu’il ait souligné l’importance de la diplomatie pour sortir de cette impasse, il a précisé : « Si la situation ne change pas, nous ne pourrons pas en rester là ».

La prochaine mesure qu’il envisage est la remise en question de l’accord de 2013, qui dispense de visa les détenteurs de passeports diplomatiques algériens et français. Cette mesure, selon lui, pourrait « être la prochaine étape » et viserait « la nomenklatura et les diplomates algériens ».

« Cet accord est une exception par rapport aux autres pays du Maghreb… Je pense qu’il faut suspendre cet accord, et il existe aussi d’autres options », a ajouté Bruno Retailleau.

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