L’Algérie cherche à renforcer ses relations avec Washington à travers un accord sur les minerais pour la dissuader de soutenir la marocanité du Sahara

Dans le cadre de démarches diplomatiques visant à obtenir le soutien des États-Unis sur la question du Sahara marocain, le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a reçu l’ambassadrice des États-Unis en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, lors d’une rencontre qualifiée par les observateurs de stratégique. Lors de cette rencontre, le ministre algérien a exprimé la disponibilité de son pays à fournir ses ressources minérales et minières aux États-Unis, dans une démarche visant à renforcer les relations économiques entre les deux pays.
Ces démarches interviennent à un moment sensible, où Washington affiche des signes croissants de soutien au Maroc dans le conflit du Sahara occidental, ce qui a contrarié l’Algérie qui considère cette question comme une cause stratégique tant sur le plan intérieur qu’international. L’Algérie, qui soutient le Front Polisario dans sa quête d’un État indépendant au Sahara occidental, estime que le soutien des États-Unis au Maroc pourrait nuire à ses intérêts régionaux.
Plus tôt cette année, l’ambassadeur d’Algérie à Washington, Sabri Boukadoum, avait annoncé la disponibilité de l’Algérie à discuter d’un accord avec les États-Unis concernant ses ressources en minerais rares, affirmant que l’Algérie était prête à travailler avec Washington dans ce domaine, sur le modèle de la coopération entre les États-Unis et l’Ukraine.
Ces démarches algériennes montrent une volonté d’influencer la politique américaine par des leviers économiques stratégiques, dans le cadre de la concurrence internationale pour les ressources vitales, à commencer par les minerais rares qui sont essentiels dans la fabrication des technologies modernes et des énergies renouvelables.
La question demeure ouverte quant à savoir si cette stratégie réussira à faire évoluer la position américaine sur la question du Sahara marocain, ou si les intérêts économiques resteront le facteur déterminant dans les relations entre les deux pays.
comme disait le proverbe il ne faut pas souper avec le diable même avec une longue cuillère