Un accord stratégique avec la CAF contraint l’Algérie à ouvrir son espace aérien aux avions marocains

Dans une avancée historique consolidant la présence croissante du Maroc sur la scène sportive africaine, Royal Air Maroc (RAM) a signé un accord stratégique avec la Confédération Africaine de Football (CAF), devenant ainsi le transporteur officiel et exclusif de toutes les compétitions organisées par la CAF, notamment les Coupes d’Afrique des Nations masculines et féminines.
L’accord a été signé à Rabat, en présence de Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football, Patrice Motsepe, président de la CAF, et Abdelhamid Addou, directeur général de RAM. Il reflète la confiance accrue dans les capacités organisationnelles et logistiques du Maroc, ainsi que la vision royale en faveur d’une coopération Sud-Sud renforcée.
Une impasse algérienne face à la fermeture de l’espace aérien
Cet accord place l’Algérie dans une position délicate, car elle est tenue, en tant que membre de la CAF, de permettre aux avions de RAM de traverser son espace aérien, fermé au trafic aérien marocain depuis septembre 2021. Un refus d’adhérer à cet accord pourrait entraîner de lourdes sanctions, notamment une exclusion des compétitions de la CAF, la perte de droits télévisés importants, et un isolement sportif croissant à l’échelle continentale.
Le Maroc : une puissance logistique et diplomatique
Grâce à ce partenariat, Royal Air Maroc s’impose comme un acteur stratégique dans le développement du sport africain, assurant le transport des équipes, délégations et supporters à travers le continent. On s’attend à ce que la RAM facilite la venue de plus d’un demi-million de supporters pour la CAN 2025 organisée au Maroc.
Le président de la CAF, Patrice Motsepe, a salué cet accord qu’il qualifie de « moment historique pour le football africain », soulignant son potentiel pour renforcer les liens entre les pays membres. Il a également mis en avant les infrastructures sportives du Maroc, notamment le projet du stade Hassan II à Casablanca, appelé à devenir l’un des cinq plus grands stades du monde, avec une capacité de 115 000 places.
Le sport, vecteur de rapprochement entre les peuples
De son côté, Abdelhamid Addou a affirmé que cette alliance ne se limite pas à une démarche commerciale, mais reflète une vision africaine portée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, favorisant la mobilité et la coopération sur le continent. Il a également annoncé des offres spéciales pour les supporters africains, incluant des tarifs préférentiels, des vols directs vers les principales capitales africaines et des facilités pour les migrants d’origine africaine résidant en Europe, aux États-Unis et au Moyen-Orient.
Un message politique entre les lignes
Cet accord dépasse le cadre purement sportif : il traduit la capacité du Maroc à utiliser la diplomatie sportive pour favoriser la coopération régionale et s’imposer comme un acteur incontournable sur la scène africaine, même sur des dossiers sensibles comme la souveraineté aérienne.