Rapport stratégique : Des éléments solides soutiennent la désignation du Polisario comme organisation terroriste

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Tindouf (Algeria), 13/12/2022.- Brahim Ghali, President of the Sahrawi Arab Democratic Republic (SARD) and Secretary-General of the Polisario front, (C) arrives to attend a Polisario congress at the refugee camp of Dakhla, which lies some 170km of Tindouf, to the southeast of Algiers, Algeria on 13 January 2023. The Polisario movement, which seeks independence in disputed Western Sahara, started meeting on 13 January for leadership elections. More than 2,200 members of the movement and 370 foreign guests are attending the five-day congress deep in Algeria's desert, at a Sahrawi refugee camp named after Dakhla, (Elecciones, Sáhara Occidental, Argel) EFE/EPA/STR

Un rapport publié le 18 avril 2025 par l’Institut Hudson aux États-Unis, rédigé par la chercheuse Zeinab Rboub, appelle l’administration américaine à classer le Front Polisario comme organisation terroriste étrangère. Le document expose, preuves à l’appui, le rôle déstabilisateur de ce mouvement dans les régions du Nord et de l’Ouest africain, et souligne la menace qu’il représente pour les intérêts américains ainsi que pour la sécurité régionale et internationale.

Ce rapport marque un tournant majeur dans la position américaine sur la question du Sahara marocain. Zeinab Rboub affirme que la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara en 2020 sous Donald Trump n’était pas simplement symbolique, mais représentait un changement stratégique aligné avec les réalités géopolitiques actuelles. Le Maroc est devenu un allié fiable hors OTAN et un partenaire essentiel dans la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme et l’immigration illégale.

Le rapport met en avant plusieurs faits confirmant l’appel à désigner le Polisario comme groupe terroriste : violations de l’accord de cessez-le-feu de 1991, détournement de l’aide humanitaire à des fins militaires, coopération avec des groupes terroristes comme le Hezbollah et le PKK, et réception de drones fournis par les Gardiens de la révolution iraniens, avec le soutien de l’Algérie.

Le document évoque également la contrebande d’armes vers les groupes jihadistes du Sahel, ainsi que les liens entre certains leaders du Polisario et des organisations extrémistes, notamment Adnan Abou Walid al-Sahraoui, ancien cadre du Polisario devenu chef de l’État islamique au Grand Sahara, responsable d’une attaque ayant coûté la vie à des soldats américains au Niger en 2017.

Le rapport établit un lien entre le soutien continu au Polisario et l’axe Iran-Russie-Chine, via l’Algérie et l’Afrique du Sud, qui cherchent à déstabiliser la région et à affaiblir le Maroc. Il souligne que l’hésitation américaine à agir fermement crée une faille stratégique dans une région essentielle, et recommande de classer le Polisario comme organisation terroriste, renforçant ainsi l’alliance américaine avec le Maroc et envoyant un message fort à ses adversaires.