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Tunisie : Rached Ghannouchi condamné à 22 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État »

Mercredi, plusieurs figures politiques tunisiennes, dont Rached Ghannouchi, leader islamiste emprisonné et ancien président du Parlement, ainsi que des journalistes, ont été lourdement condamnées pour « atteinte à la sûreté de l’État », ont rapporté des avocats à l’AFP.
Déjà condamné dans d’autres affaires, M. Ghannouchi a écopé d’une peine de 22 ans de prison. Hichem Mechichi, ex-Premier ministre, a quant à lui été condamné à 35 ans de réclusion, selon les avocats. Les journalistes Chahrazed Akacha et Chadha Hadj Mbarek ont respectivement reçu des peines de 27 ans et 5 ans de prison.
Cette affaire, connue sous le nom « Instalingo », du nom d’une société spécialisée dans la production de contenu numérique, est dénoncée par plusieurs accusés comme étant une manœuvre politique.
L’entreprise fait l’objet d’une enquête depuis 2021 et est soupçonnée d’avoir comploté « contre la sûreté de l’État».
Au total, une cinquantaine de personnes étaient jugées, parmi lesquelles l’ancien porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mohammed-Ali Aroui, et le cadre du mouvement Ennahdha, Seyed Ferjani. M. Aroui a été condamné à 16 ans de prison, tandis que M. Ferjani a reçu une peine de 13 ans.

Rached Ghannouchi a refusé de comparaître devant la justice, dénonçant « l’absence d’une justice indépendante», selon ses avocats. Il était absent lors de l’audience de mardi, comme l’a constaté une journaliste de l’AFP.

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