Poursuite de la répression en Algérie : 13 militants incarcérés après un mois du deuxième mandat
La campagne d’arrestations confirme le manque de sérieux des autorités dans la mise en place d’un dialogue national.
L’organisation des droits de l’homme « Chouaa » publie un communiqué de presse sur la poursuite des arrestations arbitraires, et voici ce qui y est dit :
L’organisation « Chouaa » des droits de l’homme dénonce la poursuite de la politique de répression exercée par les autorités algériennes à travers des poursuites judiciaires, des arrestations arbitraires et des interdictions de voyager contre des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes, des opposants politiques et des militants pacifiques. « Chouaa » a observé, au cours du dernier mois, depuis la prestation de serment du président Abdelmadjid Tebboune le 17 septembre 2024 et le début de son deuxième mandat, l’emprisonnement de 13 militants accusés de divers chefs d’accusation, y compris des accusations liées au terrorisme, en utilisant l’article 87 bis du Code pénal relatif à la lutte contre le terrorisme.
La poursuite des pratiques répressives par les autorités algériennes depuis plus de cinq ans, qui n’ont même pas cessé pendant et après les élections présidentielles du 7 septembre dernier, contredit toute crédibilité dans l’appel du président Tebboune, lors de son discours après la prestation de serment, à ouvrir un dialogue national inclusif avec toutes les forces nationales du pays. Cela démontre qu’elles restent engagées dans une politique de tolérance zéro envers tous les critiques, qu’ils soient militants, défenseurs des droits de l’homme, journalistes, opposants politiques ou simples citoyens.
L’annonce par le président Tebboune de l’ouverture d’un dialogue national n’a pas reflété de véritable changement dans l’approche des autorités face à la crise actuelle des droits de l’homme. De plus, son déni continu de l’existence de prisonniers d’opinion en Algérie, le plus récent étant lors de sa rencontre avec la presse le 5 octobre 2024, malgré les appels répétés d’organisations internationales de défense des droits de l’homme à libérer ces détenus, comme l’appel des experts des Nations Unies le 30 septembre 2024, confirme l’absence de volonté d’améliorer la situation des droits de l’homme ou de libérer les 260 prisonniers d’opinion, dont 6 femmes.
« Chouaa » réitère sa condamnation de la poursuite de la répression par les autorités algériennes et appelle à la fin des restrictions sur les libertés, à la libération des prisonniers d’opinion et à l’ouverture d’un dialogue politique sérieux. Car résoudre les crises multiples auxquelles l’Algérie fait face aujourd’hui nécessite une vie politique libre et ouverte.