L’ONU alerte sur la répression systématique des défenseurs des droits de l’homme en Algérie

Lors de la dix-septième réunion de la cinquante-huitième session du Conseil des droits de l’homme, tenue ce mercredi, Mary Lawlor, rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, a présenté un rapport mettant en lumière les menaces et les défis auxquels ces militants sont confrontés à travers le monde dans leur lutte pour la protection des libertés fondamentales.

Mary Lawlor a exprimé sa profonde inquiétude face à l’intensification des pressions exercées sur les acteurs de la société civile en Algérie, qui évoluent dans un environnement répressif marqué par des intimidations et des harcèlements constants.

Dans son intervention sur la situation en Algérie, elle a souligné les formes de pression qui visent les défenseurs des droits de l’homme, en particulier ceux engagés dans des causes sensibles telles que la lutte contre la corruption, les disparitions forcées, les droits des minorités, la protection de l’environnement et les violations des droits fondamentaux.

Elle a également mentionné que de nombreux militants évoluent dans un climat de peur, certains étant contraints d’annuler leurs réunions à la dernière minute par crainte de représailles.

Par ailleurs, la rapporteuse spéciale a dénoncé l’usage fréquent de l’article 87 bis du code pénal algérien, qui permet d’accuser de terrorisme des défenseurs des droits de l’homme en raison de leurs activités. Elle a estimé que la définition du terrorisme dans cet article est trop vague, ouvrant ainsi la porte à des interprétations arbitraires et facilitant les arrestations abusives.

Face à ces abus, Mary Lawlor a exhorté les autorités algériennes à revoir cet article et à adopter une définition précise et conforme aux normes internationales, à l’abri de toute interprétation discriminatoire.

Elle a également insisté sur la nécessité de mettre en œuvre les recommandations figurant dans son rapport, réaffirmant sa volonté de poursuivre le dialogue afin de renforcer la protection des défenseurs des droits de l’homme en Algérie.

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