« Quel dommage ! Cela va nous empêcher de profiter des plages paradisiaques algériennes, de savourer la délicieuse cuisine locale et d’admirer l’extraordinaire richesse d’un pays du gaz et du pétrole », ont plaisanté plusieurs internautes marocains en réponse à cette nouvelle mesure imposée par Alger.
Une hôtesse de l’air, active sur les réseaux, ajoute sur un ton sarcastique : « Cela fait 20 ans que je suis hôtesse, et je n’ai jamais rencontré quelqu’un souhaitant visiter l’Algérie. » Pour beaucoup, cette décision est perçue comme futile, voire anecdotique.
Le ministère algérien des Affaires étrangères a déclaré le « rétablissement immédiat » de l’obligation de visa pour « tous les détenteurs de passeports marocains ». Alger accuse Rabat de profiter de l’exemption de visa pour introduire des agents de renseignement étrangers dans le pays afin de mener des actions compromettant la stabilité et la sécurité nationale de l’Algérie.
Depuis la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays en août 2021, la méfiance n’a fait que grandir. Cette nouvelle mesure s’ajoute à une longue série de tensions, notamment autour de la question du Sahara occidental et du soutien présumé du Maroc aux séparatistes du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), considéré par Alger comme une organisation terroriste.
Bien que certains soutiennent cette décision en la qualifiant de « logique et cohérente avec la politique actuelle », la majorité des réactions marocaines restent empreintes de moqueries. Depuis 1994, les frontières terrestres entre les deux pays sont fermées et le trafic aérien également suspendu. Reste à voir si le Maroc réagira en imposant à son tour un visa pour les Algériens. Pour l’heure, aucune réponse officielle n’a été communiquée par Rabat.