Le Regime Militaire d’Alger Pratique La Torture Par Waterboarding
Le Régime Militaire d’Alger Pratique la Torture par Waterboarding
Le Cas d’Ismail Snabi
Un Franco-Marocain, Ismail Snabi, a raconté à Le Monde, qu’il a été torturé par waterboarding (torture par simulation de noyade) par l’armée algérienne après son arrestation lors d’un voyage en jet-ski qui a tourné au tragique pour deux de ses amis.
L’horrible épreuve de Snabi a commencé le 29 août 2023, lorsque lui et trois amis ont fait un voyage en jet-ski près de la frontière maritime maroco-algérienne. Le groupe s’est perdu pendant la nuit et a dérivé dans les eaux algériennes, où ils ont rencontré les garde-côtes algériens. Deux des amis de Snabi, Bilal Kissi et Abdelali Mchiouer, ont été tués par balle par les garde-côtes. Snabi a été arrêté, tandis que l’autre ami, Mohamed Kissi, a réussi à s’échapper et à nager jusqu’au Maroc. Mais au-delà de cette arrestation brutale, ce sont les méthodes de torture utilisées pendant sa détention, notamment le waterboarding (ou torture par simulation de noyage), qui révèlent l’ampleur des abus commis par le régime militaire en toute impunité.
Un résumé de l’incident dans cette vidéo du Parisien
Pendant sa détention d’un an, Snabi a été soumis à diverses formes de torture et d’humiliation. Celles-ci incluent : des passages à tabac répétés, du waterboarding avec un seau d’eau, la brûlure de sa barbe avec un briquet, des insultes anti-marocaines, des commentaires dérogatoires sur la monarchie marocaine, des accusations d’être un agent israélien, l’obligation de réciter des versets du Coran, et d’être photographié avec le jet-ski criblé de balles comme un “trophée”.
Snabi se souvient avoir sauté à l’eau sous des tirs nourris et, tout en récitant la Shahada (la déclaration de foi islamique, croyant qu’il allait mourir), il a été traîné à bord du bateau du régime militaire algérien et moqué par un militaire qui lui a dit : “Tu es juif, pourquoi récites-tu la Shahada ?” Il a ensuite été attaché, forcé à rester face contre le sol dans le bateau militaire, soulier militaire appuyé contre la joue.
Il a ensuite été condamné à un an de prison, et a payé 100 000 euros pour être libéré. Lors de sa libération en août 2024, il a reçu une menace voilée : “Ne parle pas. Souviens-toi, tu as de la famille ici.”
Ismail Snabi est resté silencieux, jusqu’à ce que la crise Boualem Sansal éclate, qui a mis l’Algérie sous le feu des projecteurs internationaux parmi tous les observateurs internationaux : OTAN, Français, Espagnols, UE, Conseil de Sécurité de l’ONU.
Cependant, ce qui mérite particulièrement notre attention, est un aspect qui pourrait passer inaperçu, mais qui constitue en réalité le cœur même de la campagne répressive lancée par le régime algérien contre les intellectuels et journalistes. À travers ses attaques contre des figures comme Hichem Aboud, Kamel Daoud et Boualem Sansal, le message du régime militaire d’alger est sans équivoque : « Nous pouvons kidnapper, torturer, waterboarder, et vous ne pouvez rien faire.
Qu’est-ce que le Waterboarding ?
Le waterboarding est une méthode de torture qui simule la noyade et est utilisée depuis des siècles, remontant à l’Inquisition espagnole. La technique a ensuite été adoptée et utilisée aux Philippines, probablement apprise des Espagnols lors de leur colonisation des îles. Au cours de l’histoire, le waterboarding a été employé par diverses armées, dont : l’armée américaine aux Philippines et au Vietnam, les Français en Algérie, les Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale, les Khmers rouges au Cambodge. Plus récemment, la CIA a utilisé le waterboarding dans son programme d’interrogatoire après le 11 septembre, mais le président Obama a interdit la pratique en raison de préoccupations concernant son efficacité et ses implications éthiques. Souvent, les détenus diraient n’importe quoi pour que la torture cesse, y compris des informations fausses.
Le waterboarding est une méthode de torture qui simule la noyade, elle est utilisée car elle ne laisse aucune trace physique mais des marques psychologiques sévères
Amnesty International a déjà rapporté que le DRS, la police secrète du régime militaire algérien, utilise le waterboarding avec des matériaux insalubres comme des tissus imprégnés d’urine et d’excréments. Le waterboarding, quel que soit le matériel utilisé, inflige un stress psychologique important et est classifié comme torture, laissant des cicatrices psychologiques durables sur les victimes, mais peu de cicatrices physique, d’oû son utilisation par le DRS.
Amnesty International a également révélé que le DRS utilise une gamme de méthodes de torture, dont des passages à tabac, des chocs électriques, des humiliations, la Falaka (battre la plante des pieds), la suspension du détenu par les bras au plafond pendant de longues périodes jusqu’à ce qu’il fournisse des informations, des menaces d’arrestation et de viol contre des membres féminins de la famille. Les victimes sont souvent contraintes de signer des rapports d’interrogatoire qu’elles ne sont pas autorisées à lire, sous la menace de torture supplémentaire. Le DRS maintient systématiquement des détenus en détention secrète, souvent dans des casernes militaires, sans contact avec l’extérieur.
La Posture Brave Et Héroïque de Kamel Daoud
Les lois de la Charte pour la Paix et la Réconciliation Nationale, que Kamel Daoud aborde dans son livre, sont la raison pour laquelle il est vilipendé par le régime militaire d’alger. Il expose la vérité sur l’Article 46 du code légal, qui criminalise explicitement toute discussion sur la guerre civile. Selon cet article, “il est interdit d’enseigner, de mentionner, de dessiner, de filmer ou de parler de la guerre des années 1990. Rien du tout.” Cette censure entraîne des sanctions sévères : de trois à cinq ans de prison et des amendes substantielles pour quiconque ose parler.
L’Article 46 de la Charte pour la Paix et la Réconciliation Nationale protège des individus comme Mohamed Mediene, Said Chengriha, Abdelkader Haddad, Djebbar Mehenna, et Hamid Oubelaïd contre toute enquête ou poursuite légale en Algérie. Cet article criminalise toute discussion critique de leur rôle pendant la guerre civile, avec des peines de trois à cinq ans de prison et des amendes importantes. La loi accorde une immunité totale aux forces de sécurité pour les actions entreprises pour protéger l’État. L’article 45 du décret mettant en œuvre ces lois stipule explicitement qu’aucune procédure légale ne peut être engagée contre les membres des forces de sécurité pour de telles actions, et que toutes les accusations ou plaintes doivent être rejetées sans enquête. Cela suggère d’engager une action en justice contre les forces de sécurité pour leurs actions, qui relèvent de cette définition large, est pratiquement impossible.
L’article 45 de la loi stipule explicitement qu’aucune procédure légale ne peut être engagée contre les membres des forces de sécurité.
Cette loi, que Kamel Daoud critique, a déclenché une campagne médiatique violente à son encontre et contre l’intellectuel Boualem Sansal. Tous deux sont ciblés pour avoir remis en question le régime militaire algérien et défié le récit propagé par le DRS. Ces intellectuels sont immédiatement qualifiés de traîtres. Simultanément, les médias d’État et des propagandistes comme El Khabar, Ilyas Aribi (alias Abdou Semmar), Mohamed Larbi Zitout, et Said Bensdira contribuent à la narrative qui cherche à les détruire. Ils travaillent aussi à élever le pouvoir du régime militaire, en le présentant comme omniscient et omnipotent. Ce portrait vise à décourager toute tentative de révolte ou de changement, tandis que les critiques sont réduits au silence par l’influence écrasante du régime.
La plus grande menace pour le régime militaire algérien est le réveil de la conscience populaire concernant ses abus. Lorsque le public prendra conscience de la manière dont le régime a manipulé les lois et les événements, il risque de perdre son emprise sur le pouvoir. Nous insistons sur ce point : le régime militaire d’Alger ciblera toute personne qui aide à éveiller le public algérien. Elle sera vilipendée dans un effort pour maintenir le contrôle et étouffer toute réflexion critique.
Pourquoi les Algériens ne peuvent-ils rien faire ?
L’article 45 et 46, criminalisent tout questionnement, toute action en justice contre les forces de sécurité de l’Algérie. Même lorsque des plaintes sont déposées contre des officiers du DRS, elles sont rarement enquêtées. Le manque de transparence entourant les opérations du DRS et les lois d’amnistie existantes qui protègent les forces de sécurité est alarmant. Plusieurs facteurs entravent quelconque justice contre les forces de sécurité dans le système judiciaire algérien.
La définition large du terrorisme peut être utilisée pour cibler les personnes qui critiquent le gouvernement ou les forces de sécurité, rendant risqué toute action en justice contre eux, comme ce fut le cas contre Hichem Aboud et d’autres critiques, classés comme terroristes par le régime militaire d’alger. Le manque d’accès rapide à un avocat pour les détenus accroît leur vulnérabilité à la coercition et sape leur capacité à contester leur détention ou signaler les tortures. L’utilisation systématique des déclarations obtenues sous la torture comme preuve décourage encore davantage toute action en justice et perpétue le cycle de l’abus.
La critique audacieuse du régime par Kamel Daoud fait de lui une cible. Dans son dernier ouvrage, il remet directement en question la suppression par le régime de la vérité historique, exposant la criminalisation de toute discussion sur la guerre civile en Algérie. Le refus de Daoud de se conformer lui a valu la colère du régime, vilipendé pour avoir osé confronter son passé violent. Il devient maintenant clair pourquoi Kamel Daoud est crucifié par le même régime qu’il ose critiquer : parce que ceux qui disent la vérité en Algérie sont tués, torturés ou réduits au silence par la force. L’impunité de l’armée algérienne prend fin, mais seulement lorsque son peuple l’exige.
La Population Algérienne Doit Se Révolter Maintenant : Briser les Chaînes de l’Impunité et de l’Oppression
Tandis que le témoignage d’Ismail Snabi a été largement rapporté, exposant les allégations ignobles de waterboarding et de torture de la part des autorités algériennes, le régime ignore ces atrocités. Le régime militaire algérien a perfectionné l’art de l’obstruction, bloquant les enquêtes indépendantes et réduisant au silence toute tentative de tenir ses militaires responsables.
Ce n’est pas un incident isolé ; c’est le modus operandi d’un régime qui prospère grâce à la brutalité. Tant que le régime militaire algérien pourra brutaliser ses propres citoyens en toute impunité, le monde continuera de détourner le regard, complice de son silence. Les lois algériennes sont explicitement conçues pour protéger les tortionnaires et les meurtriers, et Abdelmadjid Tebboune, impuissant, ne fait que renforcer le pouvoir de ce régime de voyous.
La communauté internationale ne doit plus fermer les yeux. Nous savons déjà comment cela va se dérouler : Tebboune ignorera les appels à la justice, et le régime militaire d’Alger continuera son règne de terreur. Rien ne changera tant que le peuple algérien ne se lèvera pas, ne renversera pas ce régime, et ne reprendra pas son pays des mains des criminels de guerre et des dirigeants militaires, à savoir : Mohamed Mediene, Said Chengriha, Abdelkader Haddad, Djebbar Mehenna, Hamid Oubelaïd, et Lotfi Nezzar.
POINTS CLÉS
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