L’avocat de Boualem Sansal dément Le Bâtonnier d’Alger et El Watan

Le quotidien algérien El Watan, dans un article signé par la journaliste Zineb Oubouchou (alias Salima Tlemcani), connue pour ses liens directs avec le général Mohamed Mediene (alias Toufik), le véritable dirigeant de l’État profond aujourd’hui en Algérie, qui travaille en tandem avec Saïd Chengriha, a rapporté que l’écrivain détenu en Algérie Boualem Sansal avait volontairement révoqué son avocat Me. François Zimeray. L’article, basé sur les déclarations de Mohamed Baghdadi, le Bâtonnier d’Alger, et non pas sur celles de Boualem Sansal, affirme que Sansal a volontairement révoqué son avocat François Zimeray, qu’il n’a pas entamé de grève de la faim, que son traitement médical n’a pas été interrompu, qu’il n’a subi aucune pression pour révoquer Zimeray, et que le refus de visa de l’avocat serait une question administrative plutôt qu’une obstruction des généraux algériens.

Cependant, contredisant ces déclarations, Zimeray a confirmé le 1er mars 2025 que ces affirmations sont fausses. François Zimeray a démenti catégoriquement la version du Bâtonnier d’Alger et d’El Watan et a affirmé que :

  • Boualem Sansal n’a JAMAIS écrit de lettre de déconstitution à l’encontre de François Zimeray
  • Boualem Sansal n’est pas en grève de la faim
  • Boualem Sansal n’a pas reçu sa famille depuis 10 jours
  • Sansal aurait subi des pressions pour le remplacer par un avocat « non juif ».

Baghdadi conclut ses déclarations par le fait que Zimeray ne devrait plus parler publiquement de Sansal. L’objectif est donc clair : isoler l’otage Sansal, le priver de toute représentation juridique extérieure et contrôler le récit.

Ce qui se passe en réalité, c’est que Mohamed Baghdadi joue le rôle de marionnette juridique et judiciaire pour le compte de Mohamed Mediene (alias Toufik) aujourd’hui aux commandes -en tandem avec Saïd Chengriha- depuis sa villa mitoyenne à celle de Khaled Nezzar à Hydra. En lisant un scénario tout fait de l’appareil de renseignement algérien, il donne forme à l’affaire et l’habille d’un vernis de professionnalisme procédural. Zineb Oubouchou (alias Salima Tlemcani) et Mohamed Baghdadi font office de façade, fabriquant une excuse procédurale pour justifier la suppression de la représentation juridique indépendante.

Mohamed Mediene (alias Toufik) prend maintenant des mesures concrètes pour couper toute communication externe avec Boualem Sansal. Pas d’avocat, pas de vérification indépendante, pas de responsabilité pour la suite des événements.

Abderrahmane Fares ✍️

 

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