Les Algériens et les Marocains peuvent raconter ce qu’ils veulent au sujet de l’altercation qui s’était déroulée au centre des conférences de Tokyo entre deux membres des délégations des deux pays. Une altercation dont la cause unique est la présence d’un membre du Polisario. Sans la présence de cet élément il n’y aurait jamais eu d’incident.
Pour comprendre ce qui s’était passé, il n’y a pas mieux que d’entendre le son de cloche d’une partie neutre dont l’objectivité est au-dessus de tout soupçon. C’est la presse japonaise qui nous renseigne sur ce que pensent les autorités nippones. Que dit cette dernière au sujet de ce désolant spectacle dont les images ont fait le tour du monde ?
Le Nikkei Asia (quotidien économique japonais fondé en 1876. Acteur médiatique majeur à l’échelle mondiale, par sa diffusion, il est sans conteste le plus important quotidien économique du monde selon Wikipédia) a évoqué « l’importance du respect des protocoles internationaux dans le cadre du sommet TICAD. Le journal a souligné que la participation d’entités non reconnues par l’ONU pourrait nuire à la crédibilité de l’événement et a mentionné la réaction ferme du Japon en faveur du respect des règles. » Il est légitime de s’interroger : qui a bafoué ces règles ? qui s’est introduit clandestinement dans une conférence où il n’était pas le bienvenu ? Qui a aidé ce resquilleur à s’introduire et avec quel moyen ?
The Japan Times, (l’un des rares quotidiens indépendants en anglais du Japon) a rapporté que « le gouvernement japonais a rapidement clarifié sa position, réitérant que seuls les États membres de l’ONU étaient autorisés à participer au sommet. L’article a également mis en lumière les possibles répercussions diplomatiques de cette tentative sur les relations entre le Japon et les pays africains, notamment le Maroc ». Du coup l’Algérie s’est ternie l’image, une fois de plus, sur la scène internationale, comme si ses précédents échecs ne lui ont pas suffi.
NHK World, (la branche internationale du radiodiffuseur public japonais NHK), a couvert les réactions diplomatiques entourant le sommet, expliquant que la tentative d’inclure un membre du Front Polisario avait suscité une vive réaction du Maroc, qui a toujours défendu la souveraineté du Sahara occidental. NHK a également souligné l’importance de maintenir un dialogue équilibré entre toutes les nations participantes tout en respectant les règles établies.
Ces réactions des médias japonais montrent une position générale de soutien aux règles du TICAD et une préoccupation quant à l’impact potentiel de telles tentatives sur les relations internationales dans le cadre du sommet.