Une scène désolante a eu pour théâtre le centre de conférence de Tokyo où se déroulait l’ouverture la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique.
Par Hichem ABOUD
Le différend algéro-marocain au sujet de la question du Sahara occidental, dont la reconnaissance de la souveraineté marocaine a gagné énormément de terrain, ces derniers temps, a dépassé le stade des échanges d’invectives entre les délégations des deux pays comme c’est le cas, le plus souvent, au siège de l’ONU à New-York.
Cette fois, on a assisté à une vraie bagarre de rue entre diplomates marocains et algériens. On a même entendu un délégué algérien proférer des injures et menaces qui ne peuvent sortir que de la bouche d’un voyou. « Honte à toi, je vais te baisser le pantalon ! », s’emporte même un autre délégué algérien contre un membre de la délégation marocaine. » rapporte le quotidien français Le Figaro, dans son édition électronique datée du 24/08/2024.
Comment en est-on arrivé là ? Par souci d’objectivité, et n’ayant pas été témoins oculaires de cette altercation, nous préférons nous référer plutôt au sérieux quotidien français Le Figaro qu’aux médias algériens et marocains.
« C’est la présence de la délégation du Polisario à ce forum qui a mis le feu aux poudres », témoigne le média français. Une présence que doit ce mouvement séparatiste à la complicité de ses parrains algériens. Certes, la République sahraouie proclamée en février 1976 à Tindouf, sur le territoire algérien, est membre de l’Union Africaine. Mais, n’étant pas membre de l’ONU et non pas reconnue par le pays organisateur du TICAD, en l’occurrence le Japon, ce pseudo-État, n’est pas autorisé à participer aux rencontres internationales entre les membres de l’Union Africaines et des pays étrangers. Dans le cas du TICAD, le Japon ne reconnaît ni le Polisario et encore moins, la république qu’il prétend avoir créée. D’ailleurs, aucune invitation ne lui a été adressée par le pays organisateur.
Entrés clandestinement avec de faux passeports diplomatiques algériens
N’étant pas reconnu par le Japon, la RASD ne peut déléguer des représentants voyageant avec un passeport dit « sahraoui ». Par conséquent, le délégué de cette entité ne peut obtenir de visa d’entrée au pays du soleil levant. C’est le régime algérien qui vole au secours de son poulain. Il introduit le délégué du Polisario avec un passeport diplomatique algérien. Un faux passeport, évidemment. Le bénéficiaire de ce document de voyage n’a rien d’un algérien. Et c’est de là que prend naissance l’origine de l’altercation entre deux délégués, algérien et marocain qui se sont trouvés par terre comme des chiffonniers.
L’incident est parfaitement résumé par l’activiste vidéaste web helvético-camerounaise, Nathalie Yamb qui écrit sur la plateforme X « Dans le cadre de la réunion ministérielle du TICAD, le partenariat d’investissement Japon-Afrique, qui aura lieu samedi et dimanche, s’est tenue aujourd’hui une réunion préparatoire à Tokyo. L’Algérie a fait entrer, comme membre de sa délégation, un représentant du Front Polisario, Lamine Baali, ambassadeur de la RASD auprès de l’UA.
Celui-ci, une fois assis, sort discrètement un chevalet de sa sacoche sur lequel est inscrit « République Sahraouie », qui n’a pas été officiellement invitée par les organisateurs japonais, et le dépose sur la table. (Vidéo 1)
Quand un participant marocain (costume beige) qui a remarqué la manœuvre, se jette sur la table pour retirer le chevalet, un diplomate algérien lui bondit dessus et le plaque à terre avec son meilleur ippon, pendant que le Sahraoui opère un repli stratégique avec son chevalet. (Vidéo 2)
À la reprise de la session, la présence de Lamine Baali a pu être constatée autour de la table, après de fortes pressions algériennes et sud-africaines ».
Dans toute cette affaire, il est opportun de relever que les services secrets marocains étaient au courant du scénario algérien, de son élaboration jusqu’à son exécution. Sinon comment expliquer l’enregistrement vidéo de l’arrivée du délégué du Polisario dans la salle des conférences et comment a-t-il sorti son chevalet portant l’inscription « Sahrawi Republic » ? Encore une fois, les services secrets algériens sont battus à plate-couture comme cela s’était passé en 2021 lorsque le faux passeport algérien délivré à Brahim Ghali, le secrétaire général du Polisario, sous le nom de Benbattouche, avait fait le tour du monde.