Algérie

Des ordres présidentiels algériens visant l’assassinat de « Amir DZ » en France déclenchent une crise diplomatique entre Paris et Alger

La presse française révèle que le président algérien Abdel‑Madjid Tebboune aurait donné des instructions directes pour liquider l’opposant « Amir DZ » sur le sol français, déclenchant une affaire à la fois diplomatique et sécuritaire sans précédent entre Paris et Alger.
Ce qui avait débuté, dans la nuit du 29 avril 2024, comme un enlèvement mystérieux à Val‑de‑Marne s’est mué en un dossier de terrorisme transfrontalier suivi de près par le renseignement français et le Parquet national antiterroriste. Les enquêteurs soupçonnent la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure (DGDSE) d’avoir planifié et conduit l’opération sous couverture diplomatique, avec la bénédiction du plus haut niveau de l’État algérien.

Selon Le Journal du Dimanche, quatre hommes arborant des brassards de police ont intercepté la voiture d’Amir Boukhors (alias « Amir DZ »), l’ont forcé à en sortir puis l’ont conduit vers une destination inconnue ; son véhicule a été retrouvé incendié peu après. Pendant sa détention, le militant a été contraint d’ingérer un liquide contenant du benzodiazépine à dose potentiellement mortelle, le précipitant dans le coma dans une pièce métallique sans fenêtres.

Les services français ont rapidement identifié un employé consulaire algérien aperçu à plusieurs reprises près du domicile d’Amir et du lieu de l’enlèvement. Il s’est avéré être un officier de la DGDSE opérant sous couverture diplomatique, épaulé par un « vice‑consul » et un ancien officier de sécurité de l’ambassade d’Algérie à Paris. La présence d’au moins trois agents du renseignement confirme qu’il s’agissait d’une opération d’État soigneusement préparée.

Plus grave encore, la cellule aurait infiltré des institutions françaises : un ingénieur informatique franco‑algérien au ministère des Finances aurait transmis des données sensibles sur des journalistes et opposants algériens, avec l’aide d’une employée de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) liée sentimentalement à lui. Tous deux ont été arrêtés en décembre 2024, leurs aveux poussant le Parquet antiterroriste à ouvrir une information judiciaire pour faits de terrorisme.

Des sources croisées françaises et algériennes affirment que Tebboune a donné son feu vert après avoir échoué à obtenir l’extradition d’Amir DZ, devenu réfugié politique en 2023. L’exécution aurait été confiée au général Mehena Djebbar, en coordination avec le général Rachdi Fethi Moussaoui, proche du fils du président.

Sous la pression des enquêteurs, l’un des officiers a quitté la France en novembre 2024, suivi du « vice‑consul » qui a transité par l’Italie. Le troisième, rentré en Algérie pour les fêtes de fin d’année, a été interpellé dès son retour à Paris en avril 2025 ; son téléphone pourrait livrer des preuves compromettantes pour de hauts responsables.

L’affaire dépasse donc la tentative d’enlèvement ratée : c’est une opération de renseignement complète, mêlant immunité diplomatique, fuites administratives et complicités au sein de la diaspora. Des fuites évoquent d’autres projets similaires visant des opposants en Europe.

Tandis que le silence officiel demeure à Paris, Le Journal du Dimanche avertit qu’une « affaire d’État » majeure se profile, susceptible d’ébranler durablement les relations franco‑algériennes et d’inquiéter les capitales européennes devant l’audace de la « main invisible » algérienne à pourchasser ses détracteurs jusque dans les démocraties occidentales.

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