ECONOMIE

Construction navale : le Maroc cherche à renforcer sa position en Afrique

Dans une nouvelle démarche stratégique visant à renforcer sa souveraineté industrielle et son rôle croissant à l’échelle du continent africain, le Maroc envisage de pénétrer de plain-pied dans l’industrie navale, à travers un projet majeur consistant en la création du plus grand chantier naval d’Afrique, situé à Casablanca.

Le projet, dont le coût est estimé à environ 300 millions de dollars, s’inscrit dans une vision globale du royaume visant à diversifier son économie industrielle et à renforcer sa compétitivité, en particulier dans les secteurs à forte valeur ajoutée. Le nouveau chantier s’étendra sur plus de 210 000 mètres carrés, et comprendra une cale sèche de 244 mètres de long et 40 mètres de large, ainsi qu’une grue géante capable de soulever des navires jusqu’à 9 000 tonnes.

Ce qui distingue ce projet n’est pas seulement son ampleur technique, mais aussi l’ambition marocaine de concurrencer les chantiers navals du sud de l’Europe, notamment en Espagne et en France. Ce chantier est appelé à devenir un hub stratégique en Méditerranée pour l’entretien et la réparation des navires commerciaux et militaires, attirant ainsi des clients venus d’Afrique, d’Europe et même d’Amérique latine.

Ce projet devrait également favoriser l’intégration entre la construction navale et des domaines connexes tels que la fabrication de pièces détachées, les systèmes électroniques et les services logistiques. Il pourrait également donner une nouvelle impulsion aux programmes marocains de développement de ses capacités navales de défense, dans un contexte régional marqué par des transformations stratégiques rapides.

Après être devenu le premier exportateur de voitures en Afrique, et avoir accompli des succès dans les secteurs de l’aéronautique et des énergies renouvelables, le Maroc s’apprête à compléter cette dynamique ambitieuse en se lançant dans l’industrie navale, affirmant ainsi sa marche vers un statut de puissance industrielle montante sur le continent.

Le succès du projet reste tributaire d’une bonne exécution, de l’attraction des investissements et de la disponibilité de ressources humaines qualifiées.

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