Certification Halal : Les coulisses de la Grande Mosquée de Paris
Selon le quotidien français, L’Opinion …
Un chiffre d’affaires de cinq millions d’euros prévu pour 2024 grâce à un simple logo apposé sur des yaourts, des pâtisseries, ou des aliments pour bébés. C’est le coût à payer pour exporter des produits de l’Union européenne vers l’Algérie.
Avec le soutien des autorités algériennes, la Grande Mosquée de Paris a mis en place un système exclusif de certifications halal. Ce dispositif monopolistique s’apparente à une taxe incontournable imposée sur tous les produits alimentaires exportés depuis l’UE vers l’Algérie. Cette activité, très lucrative, a généré plusieurs millions d’euros en 2024. Pourtant, les autorités françaises n’ont pas été informées de ce mécanisme officiellement présenté comme un moyen de financer le culte musulman, bien que l’utilisation exacte des fonds demeure opaque. Dans un contexte de tensions diplomatiques accrues entre Paris et Alger, cette situation soulève des interrogations.
Fondée en 1926, la Grande Mosquée de Paris (GMP) est bien plus qu’un lieu de culte. C’est un symbole de l’islam en France, un haut lieu spirituel niché dans le quartier latin, et un acteur diplomatique clé dans les relations entre Paris et Alger. Mais depuis la fin de 2022, la GMP est également devenue le siège d’une entreprise florissante de certification halal. Ce projet, imaginé par son recteur Chems-Eddine Hafiz, a pris son essor après une convention signée le 20 décembre 2022 avec le ministre algérien du Commerce, Kamel Rezig, sous l’égide du président Abdelmadjid Tebboune.