Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a salué la décision du Soudan d’ouvrir le poste frontière d’Adré avec le Tchad « pendant 3 mois pour permettre l’entrée de l’aide humanitaire aux personnes touchées par la guerre dans le pays ».
Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré hier, samedi, que « le poste frontière d’Adré est le moyen le plus efficace pour acheminer l’aide humanitaire à des millions de personnes confrontées à la famine dans la région du Darfour ».
Dujarric a ajouté que Guterres a accueilli la décision des autorités soudanaises d’ouvrir le poste frontière.
Il a souligné que Guterres avait insisté sur l’importance de prendre des mesures concrètes et durables pour garantir l’accès à l’aide humanitaire et protéger les civils.
Le porte-parole a confirmé que l’ONU restera engagée à travailler avec les parties concernées « pour atténuer les souffrances du peuple soudanais et contribuer à mettre fin au conflit ».
Le gouvernement soudanais avait interdit le 25 juillet dernier l’entrée de tout chargement par le poste frontière d’Adré, prétendument pour « empêcher l’entrée d’armes pour les Forces de soutien rapide », sans commentaire de ces dernières à ce sujet.
Cinq jours plus tard, le 30 juillet, l’ONU a demandé aux autorités soudanaises d’ouvrir le poste frontière d’Adré pour faciliter l’entrée des camions d’aide humanitaire dans la région du Darfour (ouest), en raison des inondations et des fortes pluies qui entravent les opérations à travers le poste frontière de la région.
Actuellement, les Forces de soutien rapide contrôlent 4 des 5 États de la région du Darfour, tandis qu’elles s’affrontent violemment avec l’armée dans la ville de El Fasher, capitale de l’État du Darfour du Nord, qui est le centre des opérations humanitaires pour tous les États de la région.
Depuis la mi-avril 2023, l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide se livrent à une guerre qui a fait environ 18 800 morts et près de 10 millions de déplacés et de réfugiés, selon les Nations Unies.
Les appels de l’ONU et de la communauté internationale pour mettre fin à la guerre se multiplient afin d’éviter une catastrophe humanitaire qui commence à pousser des millions de personnes vers la famine et la mort en raison du manque de nourriture causé par les combats qui se sont étendus à 13 États sur 18.
Rédaction.