La crise avec la France impacte négativement le développement des infrastructures portuaires en Algérie

Un rapport publié par le journal Informacion Logistica espagnol indique que la crise politique et diplomatique entre l’Algérie et la France a eu un impact considérable sur leurs relations commerciales, en particulier dans le secteur des infrastructures portuaires, qui en souffre fortement.
Le rapport précise que l’une des conséquences de cette tension entre les deux pays est la suspension du projet de la société française CMA CGM, qui était en train de négocier un contrat pour exploiter le port d’Oran, l’un des plus importants du pays.
Il a été souligné que la société française, via sa branche CMA Terminals, était en pourparlers depuis près d’un an pour obtenir un accord lui permettant de gérer les opérations au port d’Oran. Cependant, les récentes tensions diplomatiques entre Alger et Paris ont entraîné l’arrêt de ces négociations, qui étaient pourtant proches d’être conclues.
Le rapport a également mentionné que le directeur général de CMA CGM, Rodolphe Saadé, prévoyait une visite officielle en Algérie pour avancer vers la signature de l’accord. Une rencontre avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune était prévue pour officialiser la conclusion des négociations. Cependant, cette visite a été reportée en raison de la dégradation des relations bilatérales, ce qui a entraîné un blocage des projets d’investissement dans le secteur portuaire en Algérie. Selon le rapport, cette initiative aurait pu contribuer au développement des infrastructures maritimes du pays.
Il est à noter que les tensions entre l’Algérie et la France ont atteint un point culminant ces dernières semaines, avec la France rappelant son ambassadeur en Algérie et expulsant 12 employés des consulats algériens sur son sol, en réponse à l’expulsion de 12 diplomates français par l’Algérie.
Cette situation est survenue après l’arrestation par la France d’un diplomate algérien dans le cadre d’une enquête liée à l’enlèvement de l’activiste opposant Amir De Zaz. Cette escalade est survenue alors que les deux pays semblaient sur le point de renouer des relations après la visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, à Alger et sa rencontre avec le président Tebboune pour résoudre les différends.
Les tensions entre l’Algérie et la France ont débuté à l’été dernier, après que la France ait exprimé son soutien à la souveraineté du Maroc sur le Sahara, ce qui a conduit l’Algérie à rappeler son ambassadeur et à réduire son niveau de représentation diplomatique. Les divergences se sont intensifiées avec la formation d’un nouveau gouvernement français incluant des ministres connus pour leurs positions fermes à l’égard de l’Algérie.
Les relations entre les deux pays demeurent dans une crise profonde, dont les perspectives restent incertaines, notamment en raison du refus de l’Algérie de collaborer avec la France sur des questions sensibles telles que l’immigration.